Il en rêvait.
De nouvelles orientations d’études spécifiquement construites à partir des nouveaux outils technologiques étaient déjà nées : en 1993-94 à l’université de Westminster, puis à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai.
Il m’avait convaincu.
Restait à construire le projet et à convaincre les autorités responsables que les développements de l’informatique offraient de nouveaux moyens d’expression à la création d’images et que l’enseignement devait s’y adapter. René Collin, en tant qu’administrateur délégué, se montra d’emblée réceptif et son ingéniosité permit par la suite de venir à bout de tous les arcanes administratifs.
Fort de ce soutien et grâce à des collaborations multiples un avant-projet fut présenté dès septembre 1994.
La création d’une nouvelle orientation fut alors approuvée dans son principe par le Conseil d’administration. L’ouverture était programmée pour l’année académique 1995-96. Également, un rééquilibrage du budget en faveur des sections supérieures d’Arts plastiques permettait aussi d’envisager sereinement l’avenir.
Réunions, contacts, débats. Les objectifs et les contenus des cours généraux, des cours techniques et artistiques prenaient forme dans le canevas contraignant de la grille et du programme d’ensemble des Arts plastiques tels qu’ils avaient été agréés par le Ministère en janvier 1984. Et c’est dans un salon de la rue Defacqz, baignés dans la fumée de quelques cigares, que les administrateurs marquaient le 8 février 1995 leur « parfait accord » quant à la création de l’option Arts de l’image numérique.
Au travail, dit-il, quand il fut informé de cette décision. Il restait une quarantaine de jours, tout un carême, avant les Portes ouvertes. Les candidatures pour assurer l’encadrement des étudiants commencèrent à être étudiées avec soin. Et les 17 et 18 mars, en même temps que quelques-uns de ses futurs collègues, entouré de machines Amiga, il accueillait les étudiants et les parents curieux d’en savoir davantage sur ce que seraient ces Arts de l’image numérique.
Il y eut, ensuite, des réunions, l’attribution officielle des cours aux différents professeurs, d’autres réunions, la rédaction détaillée des programmes des cours, encore des réunions, la définition des épreuves d’admission. Puis les premières inscriptions d’étudiants à ces épreuves et leur organisation.
Enfin, le 12 septembre 1995, quinze étudiants suivent les premiers cours de la nouvelle option des Arts de l’image numérique. Ce jour-là, il rayonne de bonheur, Richard Kneip, et nous tous avec lui.
école supérieure des arts
bacheliers et masters
arts visuels
arts de l’espace
30, place Louis Morichar B1060 Bruxelles
téléphone +32(0) 2 533 08 80
fax +32(0) 2 533 08 89
raffaella@stluc-esa-bxl.org